Texte-performance par Jean-François Guillon, 22h, Bibliothèque
Cette performance, qui prend la forme d’une conférence sur-titrée, met en jeu la notion de traduction comme trahison. Un discours abscons est doublé d’un sur-titrage parallèle, provoquant des rapports de sens accidentels et des dérapages poétiques.
Après des études aux Beaux-arts de Paris, Jean-François Guillon a développé dans les années 90 un travail de sculpture traitant de l’ « en-deça » de l’écriture. Il poursuit par la suite une pratique de dé-construction du signe, se situant à mi-chemin entre poétique et signalétique, une approche drolatique de la question du sens. Sculptures, installations, photographies, dessins, performances, chacune de ses productions envisage de façon sensible l’espace du texte et des idées. Le texte écrit a fait irruption dans son travail depuis les années 2000 : les mots y sont articulés dans des poèmes visuels, ou des dispositifs aux formes élémentaires conçus pour des expositions, des interventions en milieu urbain, ou des performances.