No Pain, No Gain. On Desert and Justice

 « On a rien sans rien », dit-on (ou, traduit plus littéralement : « pas de gain sans souffrance »). Et une conférence serait inutile à ce sujet, au moins en partie, si cette maxime était vraie sans réserve et sans conditions. Ce n’est pas le cas : même pris littéralement, il reste toujours quelque chose de ce dicton qui doit être expliqué et éclairci. Le « gain » ici peut facilement être substitué par l’argent ou le revenu, mais qu’est-ce qu’est sensé signifier la « souffrance », exactement ? On peut amasser de grosses sommes d’argent sans dépenser beaucoup d’effort, que ce soit par l’héritage, la mise en application de talents uniques, ou juste de la chance. Et les prix dans une économie de marché libre semblent être déterminées principalement par l’offre et la demande. Donc, la connexion entre diligence et profit ne semble pas si évidente après tout. Comment, alors, est-ce que le mérite et la justice interagissent ? Est-ce qu’on peut dire qu’il existe réellement une justice du dessert ?

 

“No pain, no gain” it says. And the lecture would be unnecessary, at least in part, if this maxim were true without qualification. But even if you take it literally there is still something about the idiom that needs to be explained. For “gain” one can most easily substitute money or income, but what is meant by “pain”, exactly? One can acquire a great deal of money without expending much effort, either through inheritance, the application of unique talents, or pure good luck. And prices in a free market economy appear, in any case, to be determined principally by supply and demand. So the connection between diligence and profit does not seem so straightforward and fair after all. How, then, do merit and justice relate to one another? Is there such a thing as desert-based justice? 

Conférence (20 min)

Salle IV, 23h