Frédéric Fruteau de Laclos est maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est spécialiste de philosophie de la connaissance. Il a publié : L’épistémologie d’Émile Meyerson. Une anthropologie de la connaissance (Vrin, 2009) ; Le cheminement de la pensée selon Émile Meyerson (Puf, 2009) ; La psychologie des philosophes. De Bergson à Vernant (Puf, 2012) ; Émile Meyerson (Les Belles Lettres, 2014). Il a codirigé : avec Jean Mouzet, « Les philosophes et la psychologie », Revue philosophique de la France et de l’étranger, 2015, 140e année, t. 207 ; avec Giuseppe Bianco, L’angle mort des années 1950. Philosophie et sciences humaines (Publications de la Sorbonne, 2016) ; avec Corinne Enaudeau, Différence, différend : Deleuze et Lyotard (Encre marine, 2015) et Lyotard et le langage (Klincksieck, 2017) ; avec Christophe Grellard, « Manières de croire. Perspectives comparatistes », Socio-anthropologie, 36, 2017.
L’art comme co-naissance
Un certain constructivisme a récemment soutenu que l’œuvre d’art est « co-naissance » : elle est décrite comme un monde à partir duquel « co-naissent » humains et non-humains. Mais l’œuvre n’est-elle pas d’abord et surtout connaissance même du monde ? On verra sur le cas de Cézanne le type de connaissance implicite, ou implexe, qu’engage toute instauration artistique.