Jean-Godefroy Bidima

Jean Godefroy Bidima earned a Ph.D at Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Philosophy Department) and a Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) in Aesthetics and Sciences of Arts (Plastic Arts Department-Université Paris I- Panthéon-Sorbonne). A former Visiting Associate Professor at Bayreuth University (Germany) and Directeur de Programme at the Collège International of Philosophie (Paris), he is since 2004 Full-Professor (Tenured) and Yvonne Arnoult Chairholder in French and Francophones Studies at Tulane University (New Orleans-USA). Research includes continental philosophy, literatures and arts of the Francophone world, African philosophies, juridical anthropology and medical ethics. Publications include numerous articles and  books : Théorie Critique et Modernité négro-africaine: De l’Ecole de Francfort à la “Docta spes africana” (Publications de la Sorbonne, 1993); La philosophie négro-africaine (PUF, Collection Que sais-je? 1995); L’art négro-africain (PUF, Collection Que sais-je? 1997); and La palabre: Une juridiction de la parole (Editions Michalon, 1997). Philosophie africaines: Traversées des Expériences) (Editor), Special Issue, Rue Descartes, no 36, Collège International de Philosophie de Paris, Presses Universitaires de France, (2002). He co-edited with Lavou Zoungbo Victorien: Réalités et représentations de la violence dans les postcolonies, Presses de l’Université de Perpignan, France 2015. He was a laureate 2011/2012 of Eurias (European Institutes for Advanced Studies).


Frontières, translations et traductions : “allers et retours”

L’immigration, le voyage – voulu ou forcé –, les déplacements de masse issus des famines, guerres, pollutions industrielles et changements climatiques, les expulsions, les retours et exils voulus ou forcés renvoient, que ce soit aux “allers” ou aux “retours”, à la topographie. Tout mouvement au sein d’un espacecrée un “lieu”(Topos). Le lieu lui-même articule une politique qui implique la souveraineté, la définition des frontières, le traçage des lignes de partage entre “nous” et “eux”, les inclusions et exclusions. Comment le mouvement des migrations créé-t-il un lieu, une grammaire et des pratiques? Autrement dit, comment ces lieux tracent-ils des frontières? Notre article voudrait méditer sur la notion de frontière, notre hypothèse est d’explorer comment cette notion est une véritable traduction et non le lieu des simples translations. Qu’on aille dans l’aventure migratoire ou qu’on y revient, on rencontre toujours cette réalité qu’est la frontière. Notre période est riche de frontières (on parle de Mur aux USA, de clôture ailleurs, de ceinture sanitaire de sécurité dans d’autres cas), comment dans l’imaginaire et le vécu des migrants se vit cette réalité qu’est la frontière, réalité qui est à la fois limite/fermeture mais aussi ouverture au rêve ou au cauchemar. Que traduisent les frontières? Comment s’y articulent les logiques de l’interdit?

Conférence, 20 min