Mazarine Pingeot est ancienne élève de l’ENS Fontenay Saint-Cloud, agrégée de philosophie, PRAG à l’université Paris VIII et docteur en philosophie. Parallèlement, elle mène une carrière d’écrivain – 12 romans et 3 essais, dont le dernier, La dictature de la transparence, inaugure une collection de sciences humaines, « les nouvelles mythologies » qu’elle co-dirige avec Sophie Nordmann. Elle écrit des scénarios pour la télévision et le cinéma, et fait ou a fait des chroniques culturelles dans un certain nombre d’émissions de « ça balance à Paris », aux « grandes questions », en passant par Europe 1 et France culture.
Ce que j’ai en propre
Notre époque a tendance à confondre la question de l’appartenance et celle de l’identité. L’appartenance dans les deux sens auxquels elle renvoie : ce que j’ai en propre, et ce à quoi j’appartiens. D’un côté l’idée d’une singularité, de l’autre, d’une communauté. Pourtant dans les deux cas, il semblerait que la crispation sur le « propre » porte des contre-sens lourds de conséquences.